100+6 jours en Inde

Nous prenons 20 minutes pour ecrire un dernier petit message quelques heures avant de quitter l'Inde. Maintenant les bagages sont peses, paquetes, le taxi commande. Nous sommes un peu tristes de partir (malgre une tourista de derniere minute).
Nous voulions surtout remercier tata bribri qui nous a permis de faire ce magnifique voyage.
Rassurez-vous le blog n'est pas termine, on risque de poster encore quelques messages (videos, etc.). Nous remercions tous ceux qui nous ont suivi, avec qui nous avons ri, pleure... Et c'etait sympa d'avoir de temps en temps des nouvelles de la France.
Gros bisous a tous.

Petit detour par la Bretagne

Kéréon, le celebre phare breton et quelques touristes se protegeant de la brume matinale.

Au debut, nous ne voulions pas aller voir le Taj Mahal : cher pour notre budjet et beaucoup de gens nous avaient dit que ce n'etait pas si impressionant et pas indispensable a voir.

Mais nous n'avons bien evidemment pas decide d'aller en Bretagne a la place. Grace a la generosite de quelques donateurs anonymes, le Taj (comme on l'appelle lorsqu'on est intime) est rentre tout d'un coup largement dans notre budjet, avec obligation d'aller y jetter un coup d'oeil.
Ce n'est donc pas un phare breton que vous pouvez admirer ci-dessus, mais l'un des minarets du Taj au petit matin.

Leves tot pour etre dans la file avant le lever du soleil, c'est en baillant (pas d'ennui bien sur) que nous avons ete emerveilles de decouvrir ce magnifique monument apparaitre sous la porte principale. En effet, l'edifice merite sa reputation, c'est a peine si l'on se rend compte que le parc se remplit petit a petit d'une foule de touristes tellement il est agreable de regarder le soleil se lever dans son jardin.

Merci beaucoup pour ce cadeau les amis.

pas facile de cadrer quand on est pas reveille.

la photo d'aAarrrrr

il faisait un peu froid

ce qui ne nous empeche pas de faire les guignols

3 mois (presque et demi) apres notre depart

3 mois (presque et demi) apres notre depart, pour ne pas dire qu'on arrive a la fin...
On est en meme temps tristes et contents de savoir qu'on va bientot revoir vos bouilles. Tristes parce que ca veut dire que nos "vacances" sont presque finies. Et que, plus on est en Inde plus on se rend compte de ce qu'il nous reste a y decouvrir. Chaque jour on decouvre une nouvelle partie de la culture indienne, toujours surprenante et diverse. Toutes ces religions, ces classes sociales et cultures regionales qui s'entrechoquent donnent naissance au pire comme au meilleur. Nous avons ete frappe par l'esprit communicatif et curieux des indiens. Impossible d'ouvrir un guide pour regarder un plan sans qu'une dizaine (des fois plus) d'indiens viennent regarder par dessus notre epaule. Meme si il n'est pas rare de sentir une reelle tension face au choc des differentes cultures ou au terrorisme. Les militaires sont tres presents, armes a la main. Et nous sommes contents de bientot retrouver des matelas bien fournis, de respirer un air pas trop pollue et de ne plus avoir a dire non a tous les rickshaws et commercants... et de revoir vos bouilles !

A Kolkata (anciennement Calcutta), nous avons eu le plaisir de decouvrir une grande ville indienne tres differente de la tres occidentalisee Mumbai. Matthieu a passe une bonne semaine a essayer de deviner comment tous les Indiens arrivaient a mettre aussi bien leur lungi (sorte de jupe pour homme). Et Floriane a eu les papilles enchantees par la si renommee cuisine bengalie (peut-etre une recette sur le ventre du diplodocus a notre retour ???)
Ci-dessus et dessous vous pouvez admirer quelques exemples de la variete des decorations des taxis "kolkatiens".
Malheuresement on a eu un mal de crane de plusieurs jours. Flo a meme du gouter une deuxieme fois au plaisir d'aller chez le medecin (en fait tres competent encore une fois) . Elle a eu aussi droit a se faire (encore) peloter dans la rue (ah si j'en attrapais un...). Les femmes occidentales, beaucoup plus libres que les Indiennes, doivent surement faire marcher la boite a fantasmes de quelques Indiens frustres par une culture rigide sur le plan de la sexualite.
On a encore une fois beaucoup aime se balader au hasard dans les quartiers populaires et voir les gens travailler, faire a manger et meme se laver dans la rue. On a aussi tente une deuxieme fois un film indien, un peu decevant.

Ci-dessous, quelques moines bouddhistes du monde entier en train de faire leurs "pompes" rituelles face au temple principale de Bodhgaya, celui qui colle l'arbre ou le bouddha aurait atteint l'eveil.
Il est tres etrange d'arriver dans une ville consacree au bouddhisme apres plus de deux mois en Inde sans avoir croise un seul bouddhiste. Mais l'endroit a quelque chose de fascinant. Les moines allant a la priere, les nombreux temples de tous les pays bouddhistes et le grand bouddha japonais en font un lieu exceptionnel.

La tres attendue Varanasi (ou Benares ou Banarasi... enfin en Inde on est pas trop pointilleux sur l'orthographe....)
Ci-dessous, deux vaches sacrees papotant de la vie et de la mort sur les ghats.
Certains voyageurs avaient essaye de nous faire peur en nous disant que tout le monde tombait malade a Varanasi. Mais no problem pour nous, notre sante legendaire a encore fait ses preuves. Tout au plus, Matthieu a failli "peter les plombs" a cause des incessants "come in my shop" sous une pollution automobile insupportable dans la ville nouvelle (il fallait que ca arrive un jour). Et Floriane n'a vomi qu'une seule nuit.
Sinon le paysage sur les ghats est magnifique, il suffit de regarder a un endroit pour apercevoir une carte postale. C'etait vraiment agreable de se poser en buvant un chai ou en faisant du cerf-volant. Nous avons aussi eu la chance d'observer les tres impressionnants "burning ghats" ou les cremations se font. Ici les photos sont interdites (surement par respect pour les familles) mais on peut decouvrir une partie de la culture indienne qui nous ete jusqu'alors cachee.

En arrivant en Inde, on s'attendait a entendre partout de la musique vivante mais l'Inde ne tient sa reputation qu'a Vanarasi ou les music shop ou concerts sont frequents, malheureusement surtout pour les touristes...
Les Indiens ecoutent beaucoup de musique a la radio, sur leur telephone portable ou via des haut parleurs baignant la ville mais il est rare d'en croiser un avec un instrument a la main, en dehors des temples ou la musique est quasi obligatoire.
Ci-dessous un concert de flute et tabla a Varanasi.

Comme des petits coquins que nous sommes, nous ne pouvions pas passer a cote de Khajuraho sans aller reluquer ses jolis temples pourvus de sculptures indescentes. Nous ne sommes pas decus du voyage. Les temples sont magnifiques et sont dans un parc paradisiaque.

En revanche, les commercants sont un peu (c'est un euphemisme) insistants et les enfants (riches ou pauvres) croient que nous sommes des distributeurs a "school pen, toffee, chocolate, shampoo, rupies..." bref des epiceries ambulantes. Nous peinons a leur expliquer que ce n'est pas bien de mendier et que nous ne donnons rien dans la rue parce que nous detestons la mendicite (meme si on veut bien comprendre que pour certains, il n'y a pas d'autres alternative). Nous avons decide de garder nos sous-sous et, au lieu de les distribuer, de se faire un bon restau... non on rigole, on va le donner a une orgasnisation qui saura quoi en faire. Reste a trouver laquelle...

Ci-dessous, nous voici en compagnie de Ramkripal Tiwari et de son petit fils. Ramkripal est un fermier a la retraite de la caste des brahmanes qui nous a invites a discuter dans sa maison. Et oui, contrairement a une idee recue, dans l'Inde contemporaine tous les brahmanes ne sont pas riches et tous les intouchables ne sont pas pauvres.
A Khajuraho, nous avons tente - il etait temps - un massage ayurvedique "full body". Encore une autre maniere de decouvrir la culture indienne. La sensation huileuse est assez surprenante ainsi que de se faire masser nu. On ne sait pas trop si ca nous a fait du bien mais on aura tente l'experience.

Apres Khajuraho, Orchha, un petit village au milieu de la jungle pourvu de quelques monuments pas du tout ininteressants. Cette petite pause nous a fait le plus grand bien. Il est rare de trouver des endroits en Inde ou l'on peut etre seuls pendant plusieures heures.
Ci-dessous, Floriane faisant tranquillement sa meditation quotidienne, au fond vous pouvez apercevoir les toits des cenotaphes d'Orchha.

On vous quitte en vous souhaitant शुभ लाभ (choubh labh, bonne chance)
Prochain episode : Agra et son celebre Taj Mahal

La faune indienne #8 : les elephants

Ils sont rares mais on en croise regulierement. C'est toujours amusant et tres agreable d'avoir l'impression de se balader dans un gigantesque zoo ou les animaux sont "en liberte".
On sait bien que ca aurait fait plaisir a Micheline de venir avec nous pour faire une promenade en elephant, mais malheureusement on n'avait plus de place dans nos bagages. Promis on l'emmenera faire une balade d'elephant africain si un jour on y va. En attendant elle se contentera de photos pour son anniversaire.
Au dessus, a Ahmedabad pres de la Jama Masjid. Et en dessous, aussi a Ahmedabad, pres du main market.

La faune indienne #7 : les anes

Les anes sont utilises en Inde comme en France : principalement pour le transport de marchandises. Il n'est pas rare d'en croiser quelques uns charriant de la terre ou des graviers...
Voici deux anes bien laborieux, qui nous font penser a nos Annes preferees qui sont (sans aucun doute) toutes aussi laborieuses.

Klaxonner ou mourir

Arriere d'un camion de transport de marchandises

Les camions de transport de marchandises, magnifiquement decores, arborent tous le meme conseil : "Klaxonnez s'il vous plait". En Inde, on conduit autant avec la vue qu'avec l'ouie. Donc lorsque vous doublez (un camion, mais aussi n'importe quoi d'autres) si vous voulez etre "vu" il faut que vous klaxonniez energiquement. Cette habitude un peu desagreable fait de tout engin motorise l'ennemi numero un du touriste (surtout lorsqu'on rajoute la pollution occasionne). Les indiens ne parraissent meme plus s'en apercevoir.

Les langues d'inde

Le panneau de la gare de Sansan Gir en gujarati, hindi et anglais

En France on parle francais, certains breton pour conserver le patrimoine et la plupart anglais pour les touristes, le business ou pour regarder les films sans sous titres. En Inde tout le monde est un peu bi- ,tri- , quadri- (souvent plus) lingue. Meme si l'illetrisme est encore tres fort, il n'est pas rare de rencontrer un enfant de la rue qui parle tres bien anglais (beaucoup mieux que nous en tout cas). Prenons l'exemple d'une etudiante qu'on a rencontre dans le train. Elle est musulmane donc elle parle ourdou avec sa famille. Puisqu'elle habite au Gujarat elle parle gujarati avec les habitants de sa ville. A la fac, elle parle hindi avec ses copines et ses cours sont dispenses en anglais.